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Afrique : l’avenir de la profession enseignante et de l’éducation abordé par les syndicats et les gouvernements

Publié 28 septembre 2020 Mis à jour 6 novembre 2020

Une série de séminaires virtuels sur l’avenir de la profession enseignante se tient en 2020. Le premier de la série pour cette année a eu lieu le 15 septembre et a rassemblé 61 participant·e·s de huit pays. Il·elle·s provenaient de syndicats d’enseignants et de l’éducation, de ministères de l’Éducation et de groupes internationaux de parties prenantes dans le domaine de l’éducation. Le séminaire s’inscrit dans un processus qui, on l’espère, aboutira à un consensus sur les questions relatives à la profession enseignante entre les syndicats d’enseignants et les gouvernements. L’accent est mis sur la collaboration entre les syndicats d’enseignants et les gouvernements afin d’offrir de meilleures possibilités d’apprentissage en temps de crise.

Le séminaire de septembre est le troisième de la série qui a débuté par un séminaire à Johannesburg, en Afrique du Sud, en 2018 et un autre à Cape Coast, au Ghana, en 2019. Pour 2020, le thème est « Perturbations de l’éducation : réponses professionnelles et politiques à la crise de la COVID-19 ». Le séminaire est organisé par l’Internationale de l’Éducation et l’Open Society Foundations. Ils travaillent en collaboration avec l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique et le Groupe de travail international de l’UNESCO sur les enseignants.

Le webinaire a été animé par le professeur Yusuf Sayed, qui a effectué les recherches dans les huit pays concernés. Il a parlé des changements apportés aux programmes et aux politiques en raison de la pandémie et de ses effets.

Les représentant·e·s du gouvernement et des syndicats ont expliqué les éléments suivants :

  • La façon dont les gouvernements et les syndicats ont collaboré pour faire face à la propagation de la COVID-19 afin d’essayer de garantir la continuité des apprentissages.
  • Les méthodes employées, y compris l’apprentissage à distance par la radio, la télévision et les médias en ligne pour tenter de maintenir le processus d’apprentissage malgré la fermeture des écoles.
  • L’aggravation des inégalités sociales et de genre dans l’accès à l’enseignement à distance.
  • Le besoin urgent d’une réforme politique sur les programmes d’études, la formation professionnelle des enseignant·e·s et le financement de l’éducation pour que les systèmes éducatifs puissent assurer l’apprentissage et la formation en temps de crise.

Cependant, tou·te·s les participant·e·s n’ont pas fait état d’une bonne collaboration entre les gouvernements et les syndicats d’enseignants. Dans ses remarques, Dennis Sinyolo, Coordinateur régional en chef de la région Afrique de l’Internationale de l’Éducation, a souligné l’importance d’un dialogue authentique, institutionnalisé et continu des gouvernements avec les syndicats d’enseignants, essentiel à des conditions de travail harmonieuses et à des politiques d’éducation et de personnel réussies. Il a fait valoir qu’une éducation de qualité pour tou·te·s, pendant et après la COVID-19, exige un haut niveau de professionnalisme des enseignant·e·s et des politiques de qualité, pertinentes et bien mises en œuvre, qui bénéficient d’un financement adéquat.

Des ministres participeront à la série de séminaires lors de la session finale du 6 octobre.